Vue sur le sud de Manhattan d'un appartement au 39ème étage avec salle de sport et piscine dans l'immeuble, ainsi que le petit déjeuner et une super vue de la terrasse du 60ème et dernier étage...

Grâce à Nikô san et ses copains, j'ai passé un super week end à New York à l'occasion du Labor Day. Voici quelques extraits, donc le stéréotype parfait : la fille au hot dog dans central park avec un taxi jaune histoire de bien montrer qu'on est touriste!!

ça commence par la porte, et on comprend tout de suite que c'est du sérieux!

C'était lundi mais y'avait plein de monde en ville, comme si on était au cinéma en fait (en plein air mais avec un toit pour protéger du temps pourri)

y'a toute sorte de gens qui viennent assister au match, on a l'impression d'être au mall, on ne sait pas si les gens sont là pour le match ou pour se balader entre amis. devant nous y'a une bande d'adolescent surexcité, à côté une famille avec des gamines de 3 et 5 ans environs, affublées des maillots de l'équipe et pleines de glaces/popcorn/gauffres/caramel... y'a même ce monsieur, très prévoyant qui n'oublie pas son petit coussin pour être confortable.

faut ce qu'il faut parce que les matchs peuvent durer très longtemps, voire être suspendu à 2h du matin pour reprendre le lendemain alors qu'ils ont commencé à 19h!! Ils sont fous ces ricains!

bon alors y'a un terrain tout carré et on nous explique 10 des 20 "principales" régles du jeu. oulala, le jeu n'a pas encore commencé qu'on s'y perd un peu et qu'on se demande franchement comment une équipe peu réussir à marquer un point!!!

les équipes s'échauffent avec des étirements assez rigolos.

on se demande un peu quel physique il faut avoir pour le baseball? faut pouvoir courir vite, mais ça arrive pas souvent, faut lancer la balle vite et précisément, mais ça demande pas un physique particulier (si?), faut savoir taper la balle, là ça demande plutôt des réflexes et des bons yeux... bref, on s'est pas trop.

en plus moi je pensais naïvement qu'il n'y avait que les enfants dans les films et les bds qui râtaient les balles et que les pro, eux, ils frappaient toutes les balles, qu'ils courraient donc tout le temps et que c'est ça qui faisait l'intérêt du jeu. c'était très candide parce que je peux vous dire qu'on peut être professionnel et râter la balle très très souvent. à tel point que j'avais un peu l'impression que lorsqu'ils l'avaient c'était plus de la chance. sachant qu'une fois qu'on la frappe il faut qu'elle retombe dans les 90°, que si elle a pas fait de rebond ça annule l'action, que si elle en fait un mais que... on arrête les explications, l'hymne commence, tout le monde debout, la main sur le coeur, chantant à éclater les tympans du voisin, c'est beau le patriotisme!

y'avait quand même quelques belles actions : des balles dans les pieds du frappeur (ça c'est pas bon parce qu'il faut entrer la balle dans un rectangle virtuel, c'est pas des blagues), des balles sorties du stade (mais pas dans les 90° donc comptaient pas), des courses avec dérapages sur la base (mais point annulé parce que pas de rebond avant rattrage), etc.

bon, en fait, le truc sympa au baseball c'est les pauses. y'a pas de pompom girls, mais y'a des animations à chaque inning (l'équivalent d'une manche au tennis en gros). alors les animations ça peut être une course de hot dog sur écran géant où il faut deviner quelle sauce (ketchup, chili, moutarde) va gagner, un gars qui doit faire un tour en vélo en moins de 10 secondes, des distributions de t-shirts et de balles au public...

et puis sinon à chaque inning durant ces pauses, ils refont le terrain. on dame la terre battue, on remet de la terre - pourtant vu l'action, je vous jure qu'il y en a pas 5kg qui a disparu, c'est sûr! - et on change les bases. je suis sûre qu'au début de l'histoire du baseball la base du lanceur était plate et que ça a dérivé à cause d'un fana de terre battue!!

voilà, la soirée est passée quand même plutôt assez vite, mais surtout parce que j'avais amener mon jeu personnel (mon p'tit Rebel XTi) et que j'ai pu en tester à peu près tous les réglages...

sportivement parlant, toledo s'est fait éclaté dans le dernier inning par indiannapolis n°2 du classement.

et pour info, l'équipe de toledo c'est les Toledo Mud Hens, ce qui signifie littéralement "poules boueuses" (il doit y avoir une autre signification non?), voir la mascotte ci dessous

Hier soir on est allé au Ciné Drive-in qui n'est pas très loin de chez moi. C'est une chance parce qu'apparemment il reste seulement trois Drive-in dans tout l'état! C'est dommage parce que c'est une particularité américaine plutôt sympathique.

C'est très déconcertant de ne pas descendre de sa voiture pour faire la queue! Ensuite, comme ils ont deux écrans qui sont l'un en face de l'autre, ils te disent où tu dois te diriger et tu te gares à côté d'une borne blanche (qui fait office de transmetteur j'imagine). On te dit sur quel station est émis le son du film que tu viens voir, tu allumes la radio et zou, c'est parti.

Ce qui est génial c'est que tu paies moins cher qu'au ciné et que tu peux voir les deux films projeter dans la soirée, avec possibilité de gagner des trucs à l'entracte par tirage au sort, évidemment de la bouffe principalement!!

On est pas resté pour le second film parce qu'il pleuvait un peu. L'autre désavantage c'est qu'une voiture, même si elles sont grosses ici, moi je trouve pas ça hyper confortable pour regarder un film. Il faisait hyper humide quand il ne pleuvait, donc si tu fermes la fenêtre, tu étouffes, si tu l'ouvres, c'est à peu près pareil et en prime tu te récupères les moustiques!...

Conclusion : c'est à faire, ça donne vraiment une impression de retour aux années cinquante, c'est rigolo, mais mieux vaut patienter jusqu'au vrai beau temps!

Je me réveille comme tous les jours avant le réveil. Mais cette fois quelque chose cloche : il fait encore nuit et les oiseaux ne chantent pas. Je me suis réveillée si tôt que ça? Je regarde le réveil qui m'indique 7h28 donc, non, il n'est vraiment pas "si'" tôt! Je me lève, me disant que c'est pas bon signe, mais mes oreilles ultrasoniques bien aiguisées n'entendent pas la pluie. Définitivement, quelque chose cloche.
Je n'ouvre pas les rideaux, je préfère ne rien savoir. De toute façon je ne suis pas en avance vu que je n'ai pas préparée ma salade du déjeuner et je finirais pas découvrir ce qui se passe dehors. Je me hâte de tout préparer, enfile ma chemise à la marque de la société et décide finalement de prendre un imperméable malgré les 29°C de l'appartement qui a toutes les fenêtres ouvertes.

En bas de l'escalier avant de sortir de l'immeuble, je ne vois pas un écureuil, ça c'est vraiment pas bon signe! Pourtant il ne pleut pas, il y a juste une tapisserie de nuages sales. Je sors et là je comprends pourquoi les bêtes sont planquées! Une chappe de béton envahie mes poumons et essaient de les noyer, saleté! Je me réfugie dans la voiture, l'air est si étouffant que je suis obligée de mettre la clim au plus froid et au plus fort. Désormais j'ai froid, mais au moins je peux respirer, c'est déjà ça de gagné.

Je prends la route et ça continue a clocher. J'ai beau faire attention à ne pas dépasser la vitesse autorisée, je ne trouve pas la voiture de flics qui a oublié d'enlever ses girophares. Tout à coup la pluie se met à tomber par sceaux entiers, et les girophares ne sont autres que les éclairs, sans tonnerre jusqu'à ce moment précis, qui flashent autour de nous régulièrement toutes les 2 secondes. La journée prend une vision apocalyptique quand je m'aperçois que mes éssuis glace sont à la vitesse maximale et que je ne vois absolument rien de ce qui se passe à l'extérieur de la voiture. Facteur aggravant, les feux de brouillard ne sont pas obligatoires aux Etats Unis donc je croise les doigts pour que la voiture suivante ne me colle pas trop - une tradition locale apparemment - et ralentisse à temps.

Après avoir roulé pendant 30 minutes à plus de 30 miles par heure en dessous de ma vitesse habituelle, j'arrive enfin sur le parking du boulot. Il pleut toujours à torrent, les gens tentent de s'abriter dessous leur parapluie qui paraissent d'une inutilité désespérante. Sous une ambiance de milieu de nuit alors qu'il est 8h30, j'arrive à me garer au plus près de l'entrée et espère ainsi être un peu épargnée grâce au renfort de mon imper et de mes bottes à talons hauts. Portant rien ni fait, je fais moins de 10 mètres pour atteindre la porte et je sens mes pieds mouillés et mon jeans trempé sur une trentaine de centimètres.
Quand j'ai dit à mes collègues que je détestais leur pays en leur montrant mes bas de pantalons, l'un d'eux m'a répondu d'un ton très calme : il faut savoir que Dieu se fout de Toledo, OHIO, à tel point qu'il lui pisse dessus...

Mais alors, l'été s'est terminé?